Les 3 Lacs
La randonnée des 3 Lacs est "la randonnée" qu'il faut faire quand on découvre la montagne l'été. Facile d'accès, très bien balisée, assez longue pour bien profiter du paysage, mais pas trop pour plaire même aux moins endurants.
Première approche
Etant l'une des balades les plus connues de Valloire, cette randonnée est plus fréquentée que les autres, c'est pourquoi les marcheurs "habitués" préféreront la faire en horaires décalés durant les mois de Juillet et Août. Mais bon, pour les "non-initiés" la sensation d'être la seule personne à des kilomètres à la ronde n'est pas forcément des plus agréable quand on découvre la montagne.
Le lac central des 3 lacs : le Lac Rond.
Itinéraire à suivre
La randonnée commence au fond de la vallée de la Valloirette, à Plan Lachat. La balade étant "l'itinéraire phare" de la station, un grand parking a été prévu.
Vue depuis la départ, avec les belles couleurs de Septembre. La randonnée va faire le tour de la montagne que l'on voit au fond à droite.
Au départ, on marche sur un piste pendant un peu plus d'un kilomètre, jusqu'à arriver aux Mottets, en passant devant la ferme de la Jargette.
Les Mottets, lieu ou l'on va commencer notre "boucle".
Aux Mottets, un peu en dessous la barrière qui ferme la piste aux véhicules en direction du Camp des Rochilles, un petit sentier part dans la montagne en prenant de la hauteur. On va ainsi surplomber le Lac des Mottets, lac un peu particulier puisqu'on peut très bien ne pas soupçonner son existence en fonction de la fonte des neiges et des précipitations des mois précédents.
Le Lac des Mottets, plein.
Le Lac des Mottets, vide.
En continuant de grimper, on arrive bientôt à une petite cabane en pierre semi-enterrée. C'est en fait un fraidier, qui est une sorte d'ancien frigo.
Le fraidier, dans lequel il fait ... frais !
L'ascension continue en direction du Lac des Cerces, mais durant la montée il ne faudrait pas oublier de se retourner. En effet, une magnifique vue sur les Aiguilles d'Arves nous ouvre les bras.
Vue sur les Aiguilles d'Arves, l'Aiguille de l'Epaisseur et la Pointe de Pierre Fendue, ... (Septembre). On voit également Les Mottets en bas de la photo.
Sur cette photo (Juillet), l'ascension a fait émerger l'Aiguille du Goléon de derrière la Roche Olvéra (sur la gauche des Aiguilles d'Arves).
On arrive "enfin" (même pas une heure de montée pour les plus rapides) au Lac des Cerces, où les Juilletistes verront sans doute quelques plaques de neige résiduelles, mais surtout des trolles (avec un "e"), une fleur jaune dont les pétales cachent les pistilles comme un cocon. Beaucoup d'autres fleurs montagnardes sont également présentes.
Dans "l'ordre de lecture" :
    - la gentiane printanière, d'un bleu intense,
    - la gentiane de Clusius (il me semble), présente sur la pièce de 1 centime autrichienne,
    - la fameuse trolle, à ne pas confondre avec les fleurs type "bouton d'or", qui elles laissent voir leur pistilles,
    - la centaurée, fleure très "fine".
Le lac est au fond du petit plan, au pied des falaises. C'est un endroit idéal pour pique-niquer avant de repartir à l'ascension du Col des Cerces.
Au bord du Lac des Cerces, en haut à droite : le Rocher de la Sauma (3073 m).
Je conseillais de manger à ce lac, non pas à cause de l'effort qu'il faudra faire pour monter au Col des Cerces (presque les trois quarts du dénivelé ont déjà été faits, 72% pour les accros des chiffres), mais plutôt à cause de la relative fraîcheur du col, passage privilégié du vent. Le bord d'un des 3 lacs à venir ferait également une excellente "table", mais personnellement je préfère me sustenter au Lac des Cerces.
En repartant du Lac des Cerces, que certains voient comme "le quatrième lac", on peut admirer le Collet de la Fourche, souvent souligné par une arête neigeuse.
Le Collet de la Fourche (en Semptembre, donc plus de neige), encadré par la Pointe de la Fourche à droite et le Pic de la Ceinture à gauche (nommé ainsi du fait qu'il semble porter une ceinture).
Durant la progression vers le Col des Cerces, il faut une fois de plus se retourner, pour observer le Lac des Cerces avec un peu d'altitude.
Vue sur le Lac des Cerces en Juillet. Le paysage est vert et la neige est bien présente. On voit le Col de la Ponsonnière au fond à droite.
Le Lac des Cerces en Septembre, la neige a disparu et le vert à laissé place à une teinte plus jaune. Les paysages de montagne sont également très beau à cette période.
Pour compléter la "collection", voici le Lac des Cerces fin Mai. La photo a été prise depuis l'autre côté du lac. On voit le Col des Cerces en haut à gauche.
Quelques mois après avoir rédigé cette randonnée, je rajoute encore une photo du Lac des Cerces, cette fois-ci au mois d'Octobre (2015), juste après les premières neiges de la saison.
Toujours en regardant derrière, on peut également voir le Grand Galibier, objectif d'une autre randonnée (l'une de mes préférées).
Le Grand Galibier, le sommet Ouest (le plus haut : 3229 m, à droite sur la photo) peut se gravir plus ou moins facilement à pied, sans matériel d'alpinisme.
Plus que quelques pas avant d'arriver au Col des Cerces, qui est souvent encore enneigé en Juillet. Au col, un cairn attend votre contribution. Un chemin part sur la droite, indiqué comme "itinéraire non balisé" : il mène à la Pointe des Cerces, sommet qui fait l'objet d'une autre randonnée, beaucoup plus ardue celle-là.
Juste avent le Col des Cerces, un replat qui peut être enneigé, inondé ou sec selon la période.
Vue depuis le Col des Cerces : l'Aiguille Noire à droite, la Pointe de la Plagnette à gauche, le Col de la Plagnette entre les deux. On distingue également un bout du Lac du Grand Ban, l'un des fameux 3 Lacs.
Le cairn du col et la Pointe (pas très pointue) des Cerces, au fond à gauche.
Ce col est le point le plus haut de la randonnée (2574 m), mais la grimpette n'est pas finie : il faudra encore monter (un tout petit peu) jusqu'au Col des Rochilles. En attendant, il faut maintenant redescendre vers les 3 Lacs : d'Ouest en Est : le Lac du Grand Ban, le Lac Rond et le Lac de la Clarée. La descente offre une belle vue sur le Lac du Grand Ban (plus ou moins rempli en fonction de l'avancement de la saison), même si l'on ne va pas y passer tout de suite. On va d'abord aller vers la droite, pour passer au Sud du Lac Rond et se diriger vers le Seuil des Rochilles.
Le Lac du Grand Ban en Juillet.
Le Lac du Grand Ban en Septembre. A l'Ouest du lac (en haut à gauche sur la photo), on voit le banc du sable et de roches qui a surement valu son nom au lac. (Ce n'est qu'une supposition de ma part, je n'en ai jamais eu confirmation.)
Je rajoute après coup cette photo du Lac du Grand Ban prise le 31 Mai 2014, pour vous montrer à quel point le paysage change en tout juste un mois. La photo a été prise depuis le Col des Rochilles.
Le Seuil des Rochilles, entre le Lac Rond et le Lac de la Clarée.
Une fois de plus, selon l'avancement de la saison, le contournement du lac peut s'avérer plus ou moins délicat (délicat pour des personnes n'ayant jamais fait de randonnée auparavant).
Comme vous pouvez le voir, il n'y a pas de réel danger, sauf peut-être si vous aviez la drôle d'idée de marcher juste au bord de la petite corniche.
En chemin, vous croiserez peut-être un visiteur inattendu ...
Un authentique pigeon !
Le Seuil des Rochilles tout proche était l'ancienne frontière entre la France (côté Lac Rond) et le Royaume de Sardaigne (côté Lac de la Clarée). Une borne (la Borne Sarde) datant de 1823 matérialise cette ancienne délimitation.
Vue sur le Lac Rond, juste avant le Seuil des Rochilles.
La Borne Sarde, ancienne frontière entre la France et le Royaume de Sardaigne.
On peut maintenant descendre jusqu'au Lac de la Clarée, lac dans lequel prend sa source la Clarée (inatendu), torrent qui donne son nom à la vallée de Névache : la vallée de la Clarée (double inatendu, trop de stupéfaction en quelques lignes !).
Le Lac de la Clarée, source de la Clarée.
En remontant au Seuil des Rochilles depuis le Lac de la Clarée, on peut voir des blockhaus dans la paroi qui nous faisait dos lors de la descente. Ce sont des vestiges de la Ligne Maginot.
Un des anciens blockhaus de la Ligne Maginot.
Peu après avoir repassé le Seuil des Rochilles on peut voir les traces d'une ancienne exploitation minière qui se trouvait en amont de la rive Nord-Est du Lac Rond. Dans le même temps, on marche dans les traces d'une ancienne voie romaine.
La voie romaine, ainsi que ce qui devait être un treuil pour l'ancienne mine (enfin je suppose).
Je fais maintenant une légère digression pour vous montrer une photo d'une de mes randonnée au Col et au Lac des Béraudes, dont le retour se fait par les 3 Lacs. L'ayant faite fin Mai, les conditions d'enneigement étaient différentes, mais le paysage n'en était pas moins beau.
Le Lac Rond le 31 Mai 2014, ca change ! Le voie romaie est juste en dessous, sous la neige.
Le chemin suivant la voie romaine va nous mener jusqu'au Col des Rochilles, en longeant le Lac Rond Puis le Lac du Grand Ban. Entre ces deux lacs, on a un beau point de vue sur le Col des Cerces que l'on a franchi peu de temps auparavant.
Le Col des Cerces (2574 m), point culminant de la randonnée.
Le Col des Rochilles, la dernière "montée" du parcours qui ne devrait pas trop vous fatiguer.
En arrivant au Col des Rochilles, en regardant dans la direction du Seuil des Rochilles, vous pourrez voir le Rocher de la Grande Tempête qui culmine à 3002 mètres d'altitude.
Le Rocher de la Grande Tempête vu depuis le Lac du Grand Ban.
Une fois au Col des Rochilles, il ne reste plus qu'a redescendre jusqu'au Camp des Rochilles, un petit camp militaire niché au pied du Pic de l'Aigle.
Le Camp des Rochilles. Dans le bâtiment de gauche se trouve un refuge non gardé, qui peut se révéler bien utile dans le cas où vous auriez mal jugé la météo.
De là, plusieurs options sont possibles :
    - continuer sur la piste en terre jusqu'aux Mottets,
    - prendre le chemin sur la butte juste à la sortie du camp sur la gauche, ce chemin coupe les lacets de la piste du Col des Rochilles
    - prendre la piste jusqu'à la maison sur la droite (environ 200 mètres après la sortie du camp) après laquelle descend un sentier dans la montagne.
Il n'y a pas de "meilleure" option, c'est selon les goûts de chacun. La première option est la plus longue en temps et en distance, mais demande moins d'efforts. La deuxième coupe les lacets de la piste du col, elle descend donc plus raide. A noter que depuis 2013, la ruine des Lignères à été reconstruite et qu'un des lacets ne peut plus être coupé (on le voit d'ailleurs sur la trace GPS). C'est cette option que je prend le plus souvent. Enfin la denière solution descend à l'écart de la piste et ne repasse pas aux Mottets. Elle est plus "nature" que les autres et on y voit souvent beaucoup de marmottes. En écrivant ces lignes, je me rend compte que j'ai une préférence pour la troisième alors que j'opte presque toujours pour la deuxième. Je vais donc devoir changé mes habitudes. Bref, on rejoint ainsi la piste entre Plan Lachat et les Mottets au niveau d'une petite maison, vers 2070 mètres d'altitude.
Les trois options (dans l'ordre), vues depuis le sommet du Grand Galibier.
Quelque soit l'option que vous ayez choisi, il ne vous reste plus que quelques minutes avant de finir cette balade que je considère comme "la randonnée qui donne goût à la randonnée".
Profil altimétrique
Tracé de la rando
Informations rando
Durée
3h 16min
Distance
12.72 km
Dénivelé
670 m
Altitude max
2574 m
Altitude min
1980 m
Secteur
Valloire
Massif
Cerces
Engagement
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Exposition
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Niveau physique
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En famille
OUI
Restrictions
Aucune.
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