Le Lac des Béraudes
La randonnée du Lac des Béraudes est une très longue randonnée, mais faisable en une journée. Presque 30 km en 10 heures, 1456 mètres de dénivelé et quelques passages pas évidents : c'est une sortie qui s'adresse à des randonneurs expérimentés en bonne forme physique.
Première approche
Je n'ai jamais fait cette randonnée dans des conditions normales : la première fois un orage nous a talonné sur la deuxième moitié de la randonnée avant de nous rattraper dans le dernier quart d'heure et la seconde nous avions choisi de la faire fin Mai. Les grandes quantités de neige ont complexifié notre progression au Col de la Ponsonnière et au Col des Béraudes, il doit donc être possible de mettre environ 8 heures si les conditions sont bonnes. A cause de ces conditions un peu spéciales, les photos seront également très "neigeuses" par rapport à ce que je peux montrer d'habitude sur ce site.
Le Lac des Béraudes (2504 m) qui se trouve aux alentours de la moitié de la randonnée. Idéal pour une pause repas.
Itinéraire à suivre
Comme d'habitude pour les randonnées dans le massif des Cerces au départ de Valloire, on se gare au parking de Plan Lachat. Il faut prendre la direction des Mottets puis le chemin menant au Lac des Cerces. Je passe assez vite sur cette partie de l'itinéraire qui est déjà bien décrite dans la page consacrée à la randonnée des 3 Lacs.
Vue sur le Col de la Ponsonnière en Mai. Photo prise entre les Mottets et le Lac des Cerces.
En environ une heure on arrive au Lac des Cerces, première étape de la randonnée.
Le Lac des Cerces en Juillet, comme on a l'habitude de le voir.
Le Lac des Cerces en Mai, ça fait bizarre de le voir comme ça après plus de 15 ans de passage en Juillet / Août.
On repart ensuite en direction du Col de la Ponsonnière. Le chemin est facile à suivre puisqu'il s'agit d'un GR (le 57). On se retourne une dernière fois sur la Lac des Cerces avant qu'il ne disparaisse derrière de petits vallons.
Le Lac des Cerces visible en entier.
Je reviens sur ce que j'ai dit : le chemin menant au Col de la Ponsonnière est facile à suivre en été, mais quand il est encore enneigé, il peut être assez dangereux. Un piolet est alors obligatoire et des crampons seraient les bienvenus.
Dans ces conditions, on remercie la personne qui a choisi de passer peu de temps avant et qui nous a ainsi laissé une belle trace pour nous guider.
Comme on le voit, en Juillet les passages enneigés sont courts et peu nombreux.
On peut voir que la trace GPS dévie du chemin en faisant un angle droit. Une fois de plus, c'est la neige qui nous a forcé à monter droit dans la pente pour éviter un passage très dangereux.
Pour les passages comme celui-là, le piolet est vraiment d'un grand secours : il permet de pouvoir se reposer en assurant une bonne stabilité.
Un peu moins d'une heure après être passé au Lac des Cerces (environ deux heures avec beaucoup de neige), on arrive au Col de la Ponsonnière. On a alors une très belle vue sur la vallée du Grand Lac et les Cols du Chardonnet Nord et Sud.
Le Grand Lac en Juillet.
Le Grand Lac en Mai, la photo est centrée sur les Cols du Chardonnet.
Plusieurs chemins partent du col, celui qu'il faut prendre est celui le plus sur la gauche, qui part légèrement vers le haut. Une croix indique que ce n'est plus le GR. La neige peut le rendre invisible ou impraticable, dans ce cas ce n'est pas grave, il faut alors prendre le GR qui descend au Lac de la Ponsonnière. Juste après ce lac, on peut remonter la pente pour rejoindre le bon sentier, comme j'ai dû le faire sur la trace GPS.
Le Lac de la Ponsonnière en Juillet, vu depuis le chemin qui passe en haut.
Le Lac de la Ponsonnière en Mai, quand le chemin du haut était impraticable.
Le Lac de la Ponsonnière en Juillet (pour comparaison avec la photo suivante).
Le même panneau que sur la photo précédente, en Mai.
Une fois le bon chemin rejoint, le sentier tourne légèrement sur la gauche, la vue se dégage alors sur le Pic de la Moulinière (3073 m) et la Tête de la Cassille (3069 m).
Le Pic de la Moulinière, qui semble fait d'écailles jaunes.
La Tête de la Cassille.
En continuant d'avancer, on passe au Lac des Crouserocs et on se trouve au pied du Pic de la Moulinière. Il faut faire attention car des pierres tombent souvent à cet endroit.
Au pied du Pic de la Moulinière on voit mieux les "écailles jaunes".
Juste après avoir contourner le Pic de la Moulinière, il faut prendre le chemin secondaire qui part sur la gauche dans une pente herbeuse. Le chemin principal quant à lui continue à peu près à la même altitude en passant au pied de la Tête de la Cassille. Le chemin secondaire va nous mener au Col des Béraudes par une petite combe circulaire.
Le petit vallon circulaire au pied du Col des Béraudes (Mai). Le col de situe juste à gauche de la pointe. Le chemin n'est pas visibles à cause de la neige.
Il faut contourner ce vallon par la droite et passer dans les rochers comme l'indique l'image suivante. Le passage dans les rochers est assez vertical mais n'est pas insurmontable.
Le chemin à suivre jusqu'au Col des Béraudes (Juillet). Le passage vertical se trouve juste après la neige.
Le passage où il faut faire un peu d'escalade.
Nous voilà ainsi au Col des Béraudes à 2770 mètres d'altitude, point culminant de la randonnée.
La Tête de la Cassille est visible sur la droite.
Sur la gauche, la Pointe des Cerces (3098 m) domine la vallée du Lac des Béraudes. Elle ressemble plus à une pointe de ce côté là que de l'autre.
Le Lac des Béraudes à la teinte si particulière (Juillet).
En Août, quand la neige a fondu, le lac est encore plus turquoise.
Au col il est possible de monter par l'arête sur la droite pour arriver jusqu'à un "balcon" qui offre une belle vue sur le Lac Rouge. Ce balcon se trouve à 2895 mètres d'altitude. La redescente au Col des Béraudes s'effectue par le même itinéraire.
On se dirige ensuite vers le Lac des Béraudes par le chemin qui descend sur la droite de la vallée. Une fois de plus, en fonction des conditions neigeuses la descente s'effectue de façons très différentes. Sans neige le chemin est relativement facile, alors que dans le cas contraire ... Tout dépend de la surface de la neige. La descente peut très bien se passer, avec de belles glissades et des grands pas en courant "façon astronaute", bien amortis par la neige molle. Ou alors si vous avez moins de chance, une mince couche de glace se sera formée à la surface de la neige, vous cisaillant les tibias à chaque pas et faisant de cette descente un véritable calvaire. Compte tenu de la situation assez ombragée de la vallée, ce dernier cas se présentera assez souvent.
La descente vers le lac (Mai). Sur la droite, on peut voir le bas d'une coulée de neige. Il faut faire très attention à ne pas en créer une soi-même.
Un regard en arrière au niveau du lac, on voit le Col des Béraudes juste à droite de la pointe (Mai).
Le Lac des Béraude est un endroit idéal pour faire une pause repas tout en profitant de la vue.
En arrivant au lac, le Soleil revèle sa couleur bleue turquoise (Juillet).
Le Col des Béraudes depuis la rive Est du lac (Juillet).
Zoom sur le Col des Béraudes (Mai). Notre trace contourne les avalanches par le bas. La trace du haut qui semble passer dedans avait en fait été recouverte tout récemment (probablement dans la journée).
Le Lac des Béraudes en Mai, encore gelé.
Les traces de la mince couche de glace sur mes jambes.
Au Lac des Béraudes on a fait 13 km sur 29, mais 5h45 sur 10h de marche. Donc même si l'on a pas encore fait la moitié de la distance, en durée la mi-parcours a déjà été bien dépassée. Niveau difficultés, il ne reste plus qu'à redescendre sur le GR, remonter aux 3 Lacs, au Col des Rochilles et redescendre à Plan Lachat. Il faudra donc tenir la distance, mais les difficultés techniques sont derrière vous.
On redescend donc dans la vallée de Névache, vers le Pont du Moutet. Il est également possible de ne pas traverser le torrent et d'emprunter une autre passerelle un peu avant le refuge des Drayères, malheureusement les deux fois où je suis passé (2013 et 2014), cette passerelle avait été emportée par une crue de la Clarée. Sans cette dernière, le torrent devient alors très difficile à traverser.
Le Pont du Moutet vu lors de la descente.
Le Pont du Moutet.
Après ce petit pont, on arrive sur le GR. Il faut prendre sur la gauche en direction des 3 Lacs. Sur la droite, à environ 600 mètres se trouve le Refuge de Laval qui peut s'avérer utile en cas d'orage. Sinon, sur le "bon chemin" (à gauche) le Refuge des Drayères est à un peu moins de 3 km.
En direction du Refuge des Drayères, si l'on se retourne vers Névache on peut voir la Tête Noire (2922 m).
Toujours en direction du Refuge des Drayères, sur la gauche : le Lac deds Béraudes se trouve dans le creux, en haut. En haut à droite : la Crête de Moutouze.
Au bout de 30 à 45 minutes de marche sur le GR on arrive au Pont de Pierre et au Refuge des Drayères. Le chemin qui passe par le Pont de Pierre part dans la vallée de droite, vers les Muandes et le Rocher de la Grande Tempête (3002 m). Quant à nous, il faut prendre le chemin de gauche, vers le Refuge des Drayères et les 3 Lacs. Le refuge n'est pas le premier mais le deuxième bâtiment.
Le bâtiment avant le Refuge des Drayères.
Le Refuge des Drayères.
Depuis le refuge, il faut environ une heure pour rejoindre les 3 Lacs. Pendant ce temps, il n'y a qu'à profiter de ce que nous offre la vue.
Un peu après le Refuge des Drayères.
La traversée d'un replat, juste avant d'arriver au Lac de la Clarée.
On passe ensuite aux 3 Lacs, pour se diriger vers le Col des Rochilles.
Le plus petit des 3 Lacs, le Lac de la Clarée (Juillet).
Le Lac de la Clarée en Mai.
En passant le Seuil des Rochilles, entre le Lac de la Clarée et le Lac Rond, se trouve une Borne Sarde, normalement visible au pied de ce panneau. Pour cette fois, c'est raté !
Le Lac Rond début Juillet, partiellement dégelé.
Le Lac Rond fin Mai, encore pris sous la neige et la glace.
Les traces d'une marmotte, passée quelques temps avant nous.
En Juillet, un orage nous rattrape sur les rives du Lac Rond.
Le Lac du Grand Ban en Juillet, dans les nuages.
Le Lac du Grand Ban en Mai.
Le Col des Rochilles début Juillet, avec encore beaucoup de neige par rapport aux autres années.
Le Col des Rochilles fin Mai, on ne voit même pas la piste en terre tellement il y a de neige.
A chaque fois que j'ai fait cette randonnée la neige était très présente, pour des photos plus verdoyantes des lacs, reportez vous à la page de la randonnée des 3 Lacs.
Depuis le Col des Rochilles on est presque rentré. Il ne reste plus qu'à redescendre au Camp des Rochilles puis à Plan Lachat en passant par les Mottets ou non. Une fois de plus, pour les 3 options de redescente, reportez-vous à la page de randonnée des 3 Lacs.
Le Camp des Rochilles fin Mai, dans le brouillard. On ne devine à peine les bâtiments. Un refuge (non gardé) se trouve dans l'un des bâtiment sur la droite du chemin en cas de besoin.
En redescendant vers Plan Lachat, le Grand Galibier veille sur nous.
Compte tenu de la longueur de la randonnée, si l'on n'est pas parti très tôt, on finit à la frontale.
Voilà, c'est la fin du grande et belle randonnée bien physique. Il est temps d'aller mettre les pieds à reposer !
En bonus, en Mai après la randonnée je suis monté en voiture au Col du Galibier. Vers la sommet, la route serpentait entre deux murs de neige, c'était très impressionnant.
En voiture entre les murs de neige. Il faisait nuit alors on ne voit pas grand chose sur la photo ...
La veille j'y étais monté en vélo. On se rend mieux compte de la hauteur que les murs peuvent atteindre par endroit. En calculant rapidement avec l'image, la roue de mon vélo faisant 70 cm, le mur de neige faisait environ 4,5 m de haut.
Profil altimétrique
Tracé de la rando
Informations rando
Durée
9h 56min
Distance
29.25 km
Dénivelé
1456 m
Altitude max
2770 m
Altitude min
1980 m
Secteur
Valloire
Massif
Cerces
Engagement
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Exposition
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Niveau physique
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En famille
NON
Restrictions
La redescente entre le Col des Béraudes et le Lac des Béraudes peut être très neigeuse, des guêtres peuvent être très utiles si vous ne voulez pas avoir les pieds mouillés. La randonnée est également très longue.
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