Le Pic Queyrel
Petit sommet n'atteignant même pas les 2500 m, perdu dans le Massif des Ecrins, le Pic Queyrel n'a pourtant rien à envier aux géants qui l'entourent. Sa face Sud cache un itinéraire alpin des plus exquis, à travers des vires vertigineuses et des curiosités géologiques à ne pas manquer.
Première approche
Au départ du parking au Nord de la station de Chaillol 1600, on commencera par monter au Col du Viallet, où l'on quittera le chemin pour traverser la face Sud par d'impressionnantes vires. On atteindra ensuite le sommet du Pic Queyrel, aussi nommé Pic Queyron, avant de redescendre au Col du Viallet par l'arête Sud-Est, pour enfin revenir à notre point de départ par le même chemin qu'à l'aller.
Le Pic Queyrel, vu non loin du Col du Viallet.
Itinéraire à suivre
L'itinéraire commence au parking vers 1690 m, au Nord de la station de Chaillol 1600. Il est également possible de gagner environ 800 m en continuant jusqu'au parking du Clos Chenu. Dans l'hypothèse où l'on a choisi le premier parking, une fois garé, on continue sur la piste jusqu'au lacet où l'on tourne à gauche, pour ensuite arriver rapidement au Clos Chenu. Au niveau de ce second parking, on prend le chemin sur la droite, en direction du Col du Viallet.
Départ du parking vers 1690 m, au-dessus de Chaillol 1600.
Arrivée au parking du Clos Chenu.
Après le Clos Chenu, le chemin monte dans la forêt, puis juste après le premier lacet, on passe un portillon, au lieu-dit des Cougnitz d'après le panneau de randonnées (indiqué "Counitz" au Clos Chenu et "Cougnets" sur les cartes IGN), derrière lequel il faut prendre le chemin qui part sur la gauche, en direction du Col du Viallet. Après quelques minutes de marche, on atteint un autre carrefour, au lieu-dit de la Lozière, où il faut prendre sur la droite pour continuer vers le Col du Viallet. On passe ainsi au lieu-dit des Aiguilles, où de magnifiques aiguilles rocheuses entourent le sentier, avant de faire un dernier lacet avant le Col du Viallet. Après ce lacet, on passe sous un petit surplomb rocheux, puis une forte pente finale nous amène au col.
Le début du chemin, après le Clos Chenu.
Arrivée aux Cougnitz. Il faut prendre le chemin sur la gauche, juste après le portillon.
Arrivée au carrefour de la Lozière, où il faut prendre sur la droite.
Passage au pied de l'une des aiguilles, juste après le carrefour de la Lozière.
D'autres aiguilles, sur la droite du chemin qui monte au Col du Viallet.
Montée au Col du Viallet.
Passage sous le petit surplomb rocheux, avant d'arriver au Col du Viallet.
La petite pente finale, qui permet d'accéder au Col du Viallet.
Au niveau du Col du Viallet, on quitte la voie normale du Pic Queyrel, pour aller passer entre les rochers caractéristiques sur la gauche du chemin. Après ces derniers, on continue notre traversée du versant en montant légèrement, jusqu'à trouver un mini-vallon, que l'on suit jusqu'à ce qu'il s'estompe. On poursuit ensuite notre traversée du versant jusqu'à arriver en vue d'une brèche, dans laquelle il faut passer, avant qu'une autre traversée nous amène à une curieuse arche double.
Lieu où l'on quitte le chemin, au Col du Viallet. Il faut passer entre les rochers, au centre de la photo.
Le mini-vallon que l'on trouve rapidement après avoir quitté le chemin.
Arrivée en vue de la brèche, dans laquelle il faut passer, pour aller trouver l'arche double, un peu plus loin.
La traversée entre la brèche et l'arche double.
Arrivée à l'arche double. Il est possible d'aller dedans et dessus. Attention, cependant, car une fois dedans, on est au bord d'un trou de plusieurs dizaines de mètres.
Après l'arche double, on continue la traversée du versant Sud, jusqu'à buter sur un grand mur blanc qui descend vers la gauche. On suit alors cette paroi (en descendant) et à la première faiblesse évidente, on "grimpe d'un étage" pour continuer vers un premier cirque lisse et rocheux. C'est ici que commencent vraiment les difficultés, au pied d'impressionnantes falaises blanches.
Le grand mur blanc, le long duquel on descend, après l'arche double.
Escalade facile de la faiblesse du grand mur blanc.
Arrivée au premier cirque, au pied des grandes falaises blanches.
Nous voilà donc dans le vif du sujet ! Il va falloir traverser quatre cirques. Pour le premier, on commence par s'engager sur la large vire en "dalles" juste devant nous, jusqu'à découvrir un canyon sur notre droite, invisible depuis le début de la vire. La partie basse de ce cirque est large, mais une chute non arrêtée immédiatement ne pardonnerait pas. La remontée du canyon est le passage le plus technique de cet itinéraire. Par temps sec, le rocher accroche bien et les prises sont très nombreuses. Mais ici aussi, la chute est interdite. En haut du cirque, on rejoint une bonne vire qui permet de finir la traversée du cirque, dans un genre de petite brèche.
La vire en bas du premier cirque. Même si elle est large, un peu plus sur la gauche, ça se verticalise nettement, d'où le fait qu'il ne faut "vraiment" éviter de glisser. Le canyon se trouve sur la droite, au niveau de Thomas et Denis.
Début de la montée du canyon. C'est raide, mais ça accroche bien.
Remontée du canyon.
Regard en arrière durant la remontée du canyon.
La vire qui permet de sortir se trouve à peu près au milieu de la photo.
Sur la vire qui permet de sortir du premier cirque. On sort par la brèche, au centre de la photo.
Le deuxième cirque se traverse en restant toujours à la même hauteur. A un endroit, la vire se fait très fine, mais rien de bien méchant.
Traversée du deuxième cirque.
Fin de la vire qui traverse le deuxième cirque.
On arrive ensuite dans le troisième cirque, que l'on traverse à moitié, jusqu'à un petit couloir. On remonte alors ce couloir (court et facile, rien à voir avec celui du premier cirque) pour arriver au niveau supérieur et sortir du cirque par la "fenêtre" que l'on voit depuis l'entrée dans le cirque. Quand nous étions dans ce cirque, les nuages se sont soudainement levés et la vue s'est dégagée d'un coup.
Arrivée dans le troisième cirque. On devine le couloir à remonter, en diagonale, à droite du centre de la photo.
La "fenêtre" par laquelle on sort du troisième cirque.
Remontée du petit couloir du troisième cirque.
Arrivée à la "fenêtre" qui relie le troisième cirque et le quatrième cirque.
Le quatrième cirque ne pose aucune difficulté. On peut, soit le traverser sans changer d'altitude et rejoindre directement l'arête Sud-Ouest du Pic Queyrel, soit descendre un peu pour passer dans une dernière petite brèche avant de rejoindre l'arête.
Regard en arrière, vers la "fenêtre", dans le quatrième cirque.
Traversée du quatrième cirque. On peut soit passer dans la brèche sur la gauche de la photo, soit continuer tout droit.
Après le quatrième cirque, il suffit de remonter l'arête Sud-Ouest jusqu'au sommet (qui est en fait une antécime). L'ascension est facile et ne pose aucun problème. Une fois en haut, on découvre le "vrai" sommet du Pic Queyrel, à environ 150 m, au bout d'une large arête qui part vers le Nord.
Remontée de l'arête Sud-Ouest du Pic Queyrel.
Le "vrai" sommet du Pic Queyrel, vu depuis son antécime.
Arrivée au sommet du Pic Queyrel.
Nous voilà au sommet du Pic Queyrel, à 2435 m d'altitude ! Même si la vue était partiellement bouchée par les nuages, je fais le traditionnel tour d'horizon photographique (de la gauche vers la droite) pour vous présenter la vue. Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo pour la voir entourée sur la photo correspondante.
On commence en direction du Sud, où l'on voit l'antécime du Pic Queyrel.
Un peu plus sur la droite, on a la Montagne de Lure, la Montagne de Mare, la Montagne de Céüse, la Montagne d'Aujour, le Mont Ventoux et le Pic de Bure.
On voit maintenant le Col du Noyer, la Montagne de Faraut et la Grande Tête de l'Obiou.
Ici, on devine le sommet de la Roche de la Muzelle.
Tout au fond, on voit la Barre des Ecrins et à droite, on a le Vieux Chaillol.
Ici, les nuages cachent tout, sauf le Col du Viallet, par lequel on est arrivé.
Enfin, on finit ce tour d'horizon avec l'arête Sud-Est du Pic Queyrel, par laquelle on va redescendre.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. En haut, on a le Vieux Chaillol. Sur la deuxième ligne, à gauche, on a la Barre des Ecrins (4102 m, point culminant du Massif des Ecrins). Sur la deuxième ligne, au centre, on a la Grande Tête de l'Obiou (2789 m, point culminant du Massif du Dévoluy). Sur la deuxième ligne, à droite, on a le Pic de Bure. Sur la troisième ligne, on a la Montagne de Mare (1622 m, point culminant du Massif des Baronnies), la Montagne de Céüse (2016 m, point culminant du Massif du Bochaine) et la Montagne d'Aujour. En bas à gauche, on a les Monges (2115 m, point culminant du Massif des Préalpes de Digne) (sorties des nuages quelques instants, du côté de l'antécime). Enfin, en bas à droite, on a le Mont Ventoux (1911 m, point culminant du Massif des Monts de Vaucluse) et le Pic de Gleize, l'un des points marquants de notre trail Gapen'Cimes, le lendemain.
Enfin, je finis avec une photo panoramique à 360° depuis le sommet du Pic Queyrel. Pour la voir en haute définition, clic droit dessus, puis "Afficher l'image", puis cliquez dessus pour la zoomer.
Après une bonne pause au sommet, on attaque la descente. Pour cela, on revient à l'antécime par l'arête facile, puis on suit le chemin qui descend sur la gauche, par l'arête Sud-Est. La descente ne pose aucune difficulté, on revient ainsi au Col du Viallet assez rapidement, la seule "folie" de cette portion étant un petit lacet pour descendre dans un petit vallon sur l'arête, en évitant un petit mur (la partie haute du mur que l'on a longé pour arriver aux vires).
Départ du sommet du Pic Queyrel.
Début de la descente de l'arête Sud-Est du Pic Queyrel.
Descente par l'arête Sud-Est du Pic Queyrel, au milieu des myrtilles, rouges en ce début de mois d'Octobre 2019.
Arrivée en haut du petit mur, au-dessus du vallon sur l'arête. On descend dans ce vallon en longeant la petite falaise sur la gauche.
Retour au Col du Viallet.
Une fois de retour au Col du Viallet, il suffit de suivre le chemin de l'aller, dans l'autre sens. On repasse ainsi aux Aiguilles, au carrefour de la Lozière, au carrefour des Cougnitz, puis on revient au parking du Clos Chenu. Il ne reste alors plus qu'à suivre la piste quelques minutes, pour revenir au parking duquel on est parti.
Retour sous le petit surplomb rocheux, entre le Col du Viallet et les Aiguilles.
Retour aux Aiguilles.
Redescente entre le carrefour de la Lozière et celui des Cougnitz.
Passage retour sous les Aiguilles.
Retour au carrefour des Cougnitz.
Retour au parking du Clos Chenu.
Retour au parking vers 1690 m, au-dessus de Chaillol 1600, notre point de départ.
Et voilà, c'est ainsi que s'achève cette coutre, mais très jolie randonnée alpine. Pour nous, il fallait encore aller récupérer nos dossards pour le trail Gapen'Cimes et vite se coucher : le réveil du lendemain était prévu à 2h30 !
Profil altimétrique
Tracé de la rando
Informations rando
Durée
4h 14min
Distance
11.9 km
Dénivelé
825 m
Altitude max
2435 m
Altitude min
1690 m
Massif
Ecrins
Engagement
Logo Engagement Logo Engagement Logo Engagement Logo Engagement Logo Engagement
Exposition
Logo Engagement Logo Engagement Logo Engagement Logo Engagement Logo Engagement
Niveau physique
Logo Engagement Logo Engagement Logo Engagement Logo Engagement Logo Engagement
En famille
NON
Restrictions
Chute interdite dans les vires de la face Sud. A éviter par temps humide ou neigeux.
+
-