Le Grand Bérard
Le Grand Bérard, point culminant du Massif du Parpaillon, fait l'objet d'une superbe randonnée alpine, dans un massif délaissé des randonneurs. Cet itinéraire, qui parcourt deux vallons très sauvages, permet de passer la journée au calme, à l'écart de la civilisation.
Première approche
Au départ du Pont du Bérard, au-dessus de la Condamine-Châtelard, on commencera par suivre la piste du Tunnel du Parpaillon, jusqu'à la Cabane du Grand Parpaillon, où on tournera sur la gauche, pour remonter le Vallon du Parpaillon. Juste avant d'atteindre le Col de la Pare, au bout de ce vallon, on bifurquera sur la gauche pour rejoindre le Pas du Reverdillon. De là, on atteindra le sommet par son arête Sud. Pour le retour, on redescendra au Pas du Reverdillon, puis on reviendra au Pont du Bérard par le Vallon du Bérard.
Le Grand Bérard, vu en arrivant au Pas du Reverdillon.
Itinéraire à suivre
L'itinéraire vers le point culminant du Massif du Parpaillon commence au petit "parking", juste avant le Pont du Bérard. Pour atteindre ce dernier, depuis la Condamine-Châtelard, il faut suivre la route qui monte à la station Sainte-Anne la Condamine, mais avant d'y arriver, au niveau du hameau des Pras, il faut continuer tout droit, en direction de la Chapelle Sainte-Anne. Une fois à cette dernière, on continue sur la piste carrossable sur environ 1,7 km, jusqu'à atteindre le Pont du Bérard. Une fois garé, on traverse le pont et il suffit de continuer sur la piste qui monte au Tunnel du Parpaillon, jusqu'à atteindre la Cabane du Grand Parpaillon (bien avant le tunnel).
Le Pont du Bérard, point de départ de la randonnée (on reviendra par le petit chemin que l'on voit au-dessus de la piste).
La piste (envahie par les moutons), qui va au Tunnel du Parpaillon.
Arrivée à la Cabane du Parpaillon (sur la droite de la photo).
Juste après avoir dépassé la Cabane du Parpaillon, on arrive à une bifurcation où il faut prendre sur la gauche. On quitte ainsi la piste qui monte au Tunnel du Parpaillon, pour continuer dans le Vallon du Parpaillon. On va suivre le chemin qui remonte ce dernier, pratiquement jusqu'au Col de la Pare (le "sommet" du vallon). La majeure partie du vallon est relativement plate et semble isolée du reste du monde. On y est tranquille, au calme. En chemin, on passe devant la Cabane du Petit Parpaillon. Puis, en se rapprochant du bout, la pente se fait un peu plus forte. A 2516 m, on atteint un panneau de randonnées qui indique la bifurcation entre l'itinéraire du Col de la Pare (tout droit) et celui du Pas du Reverdillon (le nôtre, sur la gauche).
La bifurcation où il faut prendre sur la gauche (au niveau du panneau), juste après avoir dépassé la Cabane du Grand Parpaillon.
Le Vallon du Parpaillon, que l'on va remonter presque jusqu'au Col de la Pare (que l'on voit au fond).
Arrivée à la Cabane du Petit Parpaillon.
La fin du Vallon du Parpaillon.
Au fond du Vallon du Parpaillon, la pente se redresse un peu.
Arrivée à la bifurcation, à 2516 m, juste avant d'atteindre le Col de la Pare. A cet endroit, il faut prendre sur la gauche.
On quitte alors le chemin du Col de la Pare, pour se diriger sur la gauche, en direction du Pas du Reverdillon. Au départ, le sentier n'est pas très marqué, mais des cairns indiquent où passer. On s'engage alors dans un petit vallon et il suffit de suivre le chemin qui remonte ce dernier pour atteindre le Pas du Reverdillon. Dans ce petit vallon pierreux, il est facile de perdre le chemin si l'on est un peu trop contemplatif. La solution est alors simple : si on ne voit pas le sentier en dessous, c'est qu'il est au-dessus ... En remontant de quelques mètres, on le retrouve rapidement. A part ce petit détail, le Pas du Reverdillon s'atteint très vite et sans difficulté.
Le sentier, peu marqué au début (suivre les cairns), qui va au Pas du Reverdillon. En haut à gauche, on voit le Grand Bérard, notre objectif.
Traversée du petit vallon qui monte au Pas du Reverdillon (non visible, plus sur la gauche).
Fin de la traversée du petit vallon, avant d'arriver au Pas du Reverdillon. En haut à gauche, on voit le Grand Bérard.
Arrivée au Pas du Reverdillon (on devine le panneau de randonnées, en haut à droite de la photo).
Une fois au Pas du Reverdillon, la partie technique de l'itinéraire commence. Pour rejoindre le sommet, il faut suivre le chemin bien visible au début, mais qui se perd rapidement dans la face Ouest, tout en restant assez proche de l'arête Sud. Trois ressauts principaux nous séparent du sommet. On rejoint le pied du premier par le chemin bien visible, puis on commence de monter dans la pierraille, en suivant les rares cairns et ce qui ressemble à des traces de passages, tout en s'aidant des mains. On rejoint alors l'arête Sud au pied du troisième et dernier ressaut. De là, une belle vire part sur la gauche, avec un cairn au bout. Juste après avoir dépassé le cairn, on remonte sur la droite, au mieux, jusqu'à rejoindre l'arête une nouvelle fois. Le sommet, orné d'une pyramide métallique, est alors bien visible et s'atteint rapidement en cheminant au mieux sur l'arête.
L'arête Sud du Grand Bérard, vue depuis le Pas du Reverdillon.
Montée légèrement dans la face Ouest du Grand Bérard, pour passer le premier et le deuxième ressaut de l'arête Sud.
La vire qui part sur la gauche, au pied du troisième ressaut (on devine le cairn, au centre de la photo).
Après la vire, on repart sur la droite pour revenir vers l'arête.
Grimpette finale dans la face Ouest, juste sous l'arête Sud.
Retour sur l'arête Sud, non loin du sommet.
Arrivée au sommet du Grand Bérard, à 3046 m d'altitude, point culminant du Massif du Parpaillon.
Nous voilà donc au sommet du Grand Bérard, point culminant du Massif du Parpaillon, à 3046 mètres d'altitude. Comme d'habitude depuis un sommet, voici un petit tour d'horizon photographique (de la gauche vers la droite), pour vous présenter la vue. Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo pour la voir entourée sur la photo correspondante.
On commence en direction du Nord. Sur la gauche, on a une partie du Massif des Ecrins, avec l'Ailefroide, la Barre des Ecrins, le Pic Sans Nom, le Mont Pelvoux et la Montagne des Agneaux. Ensuite, on a le secteur de Valloire, avec notamment le Grand Galibier et le Mont Thabor (plus de détails dans le zoom qui suit). Enfin, on devine l'Aiguille de Scolette, le Pic de Rochebrune, la Pointe de Ronce et la Pointe de Charbonnel. Au premier plan, on voit également le Grand Parpaillon.
Quelques zooms sur les sommets de la photo précédente. Sur la première ligne, on a le Grand Galibier (sommet Ouest) (3229 m, point culminant du Massif des Cerces), le Grand Galibier (sommet Est) (3219 m), le Roc Termier, le Pic de la Moulinière, la Pointe des Cerces, la Tête de la Cassille, la Roche Noire, la Pointe de Terre Rouge, le Pic du Thabor et le Mont Thabor. Sur la deuxième ligne, on devine la Roche Bernaude, juste devant l'Aiguille de Péclet et l'Aiguille de Polset. Sur la droite, on voit également la Dent Parrachée. Sur la troisième ligne, on a l'Aiguille de Scolette, le Mont Chaberton et la Grande Motte (à 108 km !). Enfin, sur la dernière ligne, on a le Pic de Rochebrune (3321 m, point culminant du Massif du Queyras), la Pointe de Ronce (3612 m, point culminant du Massif du Mont-Cenis) et la Pointe de Charbonnel (3752 m, point culminant du Massif des Alpes Grées).
Un peu plus sur la droite, on voit maintenant les Pics de la Font Sancte, l'Aiguille de Chambeyron, le Mont Viso (à peine visible derrière cette dernière) et le Brec de Chambeyron.
On voit maintenant la Tête de Moïse, la Pointe Marguareis et le Mont Argentera.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. En haut à gauche, on a le Pic Nord de la Font Sancte (3385 m, point culminant du Massif d'Escreins) et le Pic Sud de la Font Sancte (3371 m). En haut à droite, on a l'Aiguille de Chambeyron (3412 m, point culminant du Massif de Chambeyron) et le Mont Viso (3841 m, point culminant du Massif des Alpes Cottiennes) qui dépasse à peine, derrière cette dernière. Sur la deuxième ligne, à gauche, on a le Brec de Chambeyron. Sur la deuxième ligne, à droite, on a la Tête de Moïse. Sur la dernière ligne, à gauche, on a la Pointe Marguareis (2650 m, point culminant du Massif des Alpes Ligures). Enfin, sur la dernière ligne, à droite, on a le Mont Argentera (3297 m, point culminant du Massif du Mercantour-Argentera).
On voit maintenant la Cime de la Bonette, le Cimet et le Mont Pelat.
On est maintenant centré sur le Massif des Trois-Evêchés, avec de gauche à droite : les Trois Evêchés, la Tête de l'Estrop, la Tête de Chabrières, la Grande Séolane et la Petite Séolane. Tout au fond à droite, on devine également le Mourre Nègre.
Tout au fond, sur la gauche, on devine maintenant les Monges, qui se détachent mal devant la Montagne de Lure. Vers le centre, on devine également le Mont Ventoux.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. Sur la première ligne, on a le Cimet et le Mont Pelat (3051 m, point culminant du Massif du Pelat) (pour la petite histoire, la météo étant excellente, j'ai fait ce sommet la même journée que le Grand Bérard). Sur la deuxième ligne, on a les Trois Evêchés, la Tête de l'Estrop (2961 m, point culminant du Massif des Trois Evêchés), la Tête de Chabrières et la Grande Séolane au premier plan. Sur la troisième ligne, à gauche, on a la Cime de la Bonette (on voit bien la route qui y passe, la plus haute route des Alpes françaises). Sur la troisième ligne à droite, on a le Mont Ventoux (1911 m, point culminant du Massif des Monts de Vaucluse) en haut et le Mourre Nègre (1125 m, point culminant du Massif du Luberon) en bas. Enfin, sur la dernière ligne, on a la Montagne de Lure au fond et les Monges (2115 m, point culminant du Massif des Préalpes de Digne) devant.
On finit ce tour d'horizon avec la Montagne de Céüse, partiellement cachée par le Pouzenc, puis le Pic de Bure, le Grand Ferrand et la Grande Tête de l'Obiou, tous trois dans le Massif du Dévoluy. Ensuite, on revient sur le Massif des Ecrins, avec le Vieux Chaillol, l'Olan, le Sirac, les Rouies, les Bans et l'Ailefroide, déjà visible dans la première photo du tour d'horizon.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes (certains sommets du Massif des Ecrins étaient dans la première photo du tour d'horizon). Sur la première ligne à gauche, on a la Montagne de Céüse (2016 m, point culminant du Massif du Bochaine). En haut à droite, on a le Pic de Bure. Sur la deuxième ligne, on a le Grand Ferrand et la Grande Tête de l'Obiou (2789 m, point culminant du Massif du Dévoluy, dans un nuage). Sur la troisième ligne à gauche, on a le Vieux Chaillol. Sur la troisième ligne à droite, on a l'Olan et le Sirac. Sur la quatrième ligne à gauche, on a les Rouies, la Pointe du Vallon des Etages et les Bans. Sur la quatrième ligne à droite, on a la Montagne des Agneaux. Enfin, sur la dernière ligne, on a l'Ailefroide, la Barre des Ecrins (4102 m, point culminant du Massif des Ecrins), le Pic Sans Nom et le Mont Pelvoux.
On finit avec une photo panoramique à 360° depuis le sommet. Pour la voir en haute définition, clic droit dessus, puis "Afficher l'image", puis cliquez dessus pour zoomer.
Après une bonne pause au sommet, à contempler la vue et à manger un morceau, on attaque la partie retour de l'itinéraire. Dans un premier temps, on commence par redescendre au Pas du Reverdillon. Pour cela, on suit le même cheminement qu'à la montée, en étant très vigilant, car même si la le terrain n'est pas extrêmement dangereux, une chute ne pardonnerait probablement pas.
Retour en haut de l'arête Sud du Grand Bérard.
Début de la descente de l'arête Sud du Grand Bérard.
Petit passage dans la face Ouest du Grand Bérard, pour revenir à la vire (on devine un cairn, au-dessus à droite du centre de la photo).
Le cairn qui indique le début de la vire.
Fin de la redescente vers le Pas du Reverdillon.
Retour au Pas du Reverdillon.
De retour au Pas du Reverdillon, on bascule de l'autre côté (par rapport à la montée), pour revenir au Pont du Bérard par le Vallon du Bérard. Un unique chemin parcourt ce vallon très sauvage, ce qui permet de redescendre sans trop se poser de questions et de profiter au maximum de ce lieu magique.
Le Vallon du Bérard, vu depuis le Pas du Reverdillon.
Descente du Vallon du Bérard.
Vers 2388 m, on passe devant un petit chalet.
Arrivée dans la partie basse du Vallon du Bérard.
Une fois au fond du Vallon du Bérard, on passe devant la Cabane de Bérard, puis vers 1990 m, une passerelle permet de franchir le Bérard, avant de continuer la descente dans une forêt de conifères, en direction du Pont de Bérard. Un peu avant de revenir à notre point de départ, on arrive à un carrefour où il faut prendre sur la droite. Quelques minutes après ce carrefour, nous voilà de retour au Pont du Bérard.
Passage devant la Cabane de Bérard.
Arrivée à la passerelle vers 1990 m, qui permet de traverser le Bérard avant de continuer la descente.
La bifurcation dans la forêt, où il faut prendre à droite, avant de revenir au Pont du Bérard.
Retour au Pont du Bérard.
Et voilà, c'est la fin de cette randonnée sauvage sur le plus haut sommet du Massif du Parpaillon. Pour être tout à fait honnête, en commençant cette randonnée, je ne m'attendais pas à être autant emballé par cet itinéraire. Je venais ici pour découvrir le Massif du Parpaillon et au passage gravir son plus haut sommet, dans le cadre de mon Défi des 39 Sommets. Mais au final, c'était exactement pour cette raison que je m'étais lancé ce défi : me forcer à découvrir de nouvelles régions des Alpes, pour ne rien "manquer" de ces superbes montagnes. Et grâce à ce défi, je retournerai bientôt dans le Parpaillon !
Profil altimétrique
Tracé de la rando
Informations rando
Durée
5h 04min
Distance
19.8 km
Dénivelé
1275 m
Altitude max
3046 m
Altitude min
1831 m
Massif
Parpaillon
Engagement
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Exposition
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Niveau physique
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En famille
NON
Restrictions
Attention à l'arête finale, entre le Pas du Reverdillon et le sommet : quelques passages aériens et dans une forte pente peuvent impressionner.
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