Le Mont Chaberton
Italien jusqu'en 1947, le Mont Chaberton cache les ruines d'un ancien fort militaire à son sommet. A 3131 mètres d'altitude, ce dernier était si haut qu'il était surnommé "le Cuirassé des Nuages".
Première approche
L'itinéraire commence à la sortie de Montgenèvre, en direction de Clavière. On remontera le Vallon des Baisses en rive droite du Rio Secco, jusqu'au lieu-dit des Sept Fontaines. On montera alors au Col du Chaberton, pour ensuite atteindre le sommet par le versant Nord-Ouest. Après une petite visite des ruines du Fort du Chaberton, on redescendra par le même itinéraire jusqu'à la bergerie qui est juste en dessous du lieu-dit des Sept Fontaines. On rentrera alors par la rive gauche du Rio Secco, pour ne pas prendre le même chemin qu'à l'aller.
Le Mont Chaberton, vu depuis la Tête des Fournéous, lors du Trail du Chaberton 2017.
Itinéraire à suivre
L'itinéraire commence au parking du lieu-dit du Collet, à la sortie de Montgenèvre en direction de Clavière. Ce petit parking se trouve dans un tournant de la route qui va au Village du Soleil.
Le parking où commence notre itinéraire.
Après quelques dizaines de mètres en direction du Village du Soleil, on prend la piste qui quitte la route sur la gauche, indiquée par de nombreux panneaux de randonnées. On remonte ainsi la partie basse du Vallon des Baisses, en rive droite du Rio Secco. On passe une première bifurcation en continuant sur le chemin de droite, celui de gauche montant au Mont Quitaine. Plus loin, il faut soit prendre le premier gros sentier qui quitte la piste sur la gauche, soit attendre que la piste monte sur la gauche et laisser une piste moins marquée qui part tout droit. On arrive ainsi en surplomb d'une bergerie, sous le replat du Vallon des Baisses.
La piste qui quitte la route, dès le début de l'itinéraire.
La piste qui remonte le Vallon des Baisses au début de l'itinéraire. Au fond, on voit le Mont Chaberton.
La bifurcation du Mont Quitaine, où il faut prendre à droite.
Le chemin qui quitte la piste sur la gauche. On peut également continuer tout droit et attendre que la piste principale remonte sur la gauche.
Remontée du Vallon des Baisses. On va rejoindre le replat, juste derrière le col verdoyant au centre de la photo.
Arrivée en surplomb de la bergerie du Vallon des Baisses (en bas à droite, on ne la voit pas sur la photo). En redescendant, on ira sur la droite, pour rentrer par l'autre rive du Rio Secco (qui coule au fond du Vallon des Baisses). Pour le moment, il faut continuer tout droit.
La petite bergerie, en contrebas sur la droite.
Après avoir passé la bergerie, on monte donc le ressaut qui conduit vers un replat du Vallon des Baisses. Le chemin revient alors sur la piste, puis la quitte à nouveau, pour traverser à gué le Rio Secco (le torrent porte bien son nom : il se tarie très tôt dans la saison). On se rapproche alors des contreforts du Chaberton, avant que le chemin ne commence à monter en direction du Col du Chaberton. Très rapidement, on arrive à une ruine qui se situe au lieu-dit des Sept Fontaines.
Arrivée au replat du Vallon des Baisses, où l'on traverse le lit du Rio Secco.
La ruine au lieu-dit des Sept Fontaines.
Depuis que le chemin a quitté le fond de la vallée pour commencer à monter vers le Col du Chaberton, la pente en devenue beaucoup plus forte. Celle-ci sera ainsi jusqu'au sommet, environ 900 mètres plus haut. Le Col du Chaberton est environ à la moitié de cette ascension en termes de dénivelé. Pour le rejoindre, il suffit de suivre l'unique chemin, qui est très varié techniquement (passages où il faut s'aider des mains (mais sans danger), passages où le chemin est bien tracé et bien dégagé, et enfin, passages qui ressemblent à des pierriers).
La montée vers le Col du Chaberton, après la ruine des Sept Fontaines. Pour franchir le passage rocheux au centre de l'image, il faut parfois s'aider des mains.
Le chemin qui monte au Col du Chaberton (visible au centre de l'image). Ici, le chemin ne pose aucun problème.
Un passage plus technique de la montée vers le Col du Chaberton. Certaines pierres ne tiennent pas du tout. Elle ne risquent pas de dévaler la pente, mais on peut facilement se tordre une cheville.
Une fois au Col du Chaberton, on a une superbe vue sur le sommet et la pente qu'il nous reste à gravir.
Vue sur le sommet du Chaberton, depuis le Col du Chaberton.
Depuis le Col du Chaberton, lorsque l'on fait face au Chaberton, on a l'Italie sur notre gauche.
L'Italie, sur notre gauche. La frontière passe à peu près vers la tache d'herbe en bas, au centre de la photo.
Pendant que l'on monte au sommet du Chaberton, on rencontre beaucoup de vestiges militaires, comme des blockhaus, un genre de guérite, des barrières en fils barbelés, ...
Ce qui ressemble à un guérite, un peu avant le sommet du Chaberton.
Une ancienne barrière de fils barbelés, juste avant la zone du Fort du Chaberton.
En continuant de monter le versant Nord-Ouest, vers 3000 m, on arrive sur une arête qui nous sépare d'une combe orientée Nord-Est dans laquelle se trouve les ruines des bâtiments d'intendance du Fort du Chaberton.
Les ruines des bâtiments d'intendance du Fort du Chaberton. En haut, on voit le sommet.
Après ces ruines, on continue de monter la face Nord-Ouest pour arriver juste sous le sommet. Deux options sont alors possibles : aller au fort ou aller au sommet. On va commencer par aller au fort, en prenant le chemin qui reste à la même altitude en traversant sous le sommet.
Le chemin juste sous le sommet, qui mène au Fort du Chaberton.
Le chemin passe juste au bord du vide, mais il est très large. En bas, on peut voir les ruines des bâtiments d'intendance près desquelles on est passé quelques minute avant.
Vue sur les ruines des bâtiments d'intendance, depuis le chemin qui va au Fort du Chaberton. En haut à gauche de la photo, on voit également le Col du Chaberton.
Ensuite, on arrive en quelques secondes au Fort du Chaberton.
Arrivée au Fort du Chaberton. Depuis l'Italie, les 8 tours à canons sont bien visibles depuis la vallée.
La construction du Fort du Chaberton a débutée en 1898, lorsque le Mont Chaberton était encore italien. Il fut achevé en 1910, après d'énormes travaux, comme par exemple l'abaissement de 6 mètres du sommet du Chaberton. Le fort était si haut qu'il fut surnommé le Cuirassé des Nuages. Il ne servi qu'en 1940, lors de la 2° Guerre Mondiale. Sa situation inquiétait beaucoup la vallée de Briançon. Ainsi, le 20 Juin 1940, dès qu'il commença à faire feu sur des ouvrages militaires français, tout fut mis en œuvre pour le neutraliser. Sa situation très particulière faisait qu'aucune table de tir n'était adaptée pour l'atteindre depuis la vallée. Six des huit tourelles furent finalement neutralisées en une après-midi (le 21 Juin 1940). Trois jours plus tard, le 24 Juin 1940, l'armistice fut signée entre la France et l'Italie. Le fort n'aura donc finalement que très peu servi. (Je vous ai fait là un bref résumé, si vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas à rechercher par vous-mêmes).
Aujourd'hui, les ruines du fort se visitent, même si elles ne sont pas sécurisées. Pensez à prendre une lampe frontale. Les galeries sont immenses et si vous voulez tout voir, il faudra y passer plusieurs heures. Certains tunnels sont aujourd'hui presque oubliés et leur accès est très compliqué.
La galerie "principale" du Fort du Chaberton, envahie par la neige (la neige qui fond inonde tout le fort ...).
Une salle en ruine, à la stabilité douteuse et avec 20 cm d'eau au sol.
Belvédère sur l'Italie (la Punta Rognosa au centre) depuis le fort.
L'intérieur de deux tourelles. Dans celle qui a encore des escaliers se trouve une Géocache (profitez en, ceux que ça intéresse, il faut rentabiliser la montée !). Par contre je vous déconseille de tenter de prendre les escaliers ...
Après la visite du fort, on monte au sommet. On peut soit revenir au début du chemin à flanc de falaise et prendre l'autre chemin qui monte au sommet, soit grimper quelques murs du fort et arriver directement au sommet.
Le (très court) chemin qui monte au sommet, depuis le début de celui qui va au fort.
Le sommet est une immense zone plate, comme une grande terrasse panoramique. Des tables d'orientation indiques quasiment tous les sommets visibles. Elles sont vraiment très complètes.
Arrivée sur le plateau sommital du Mont Chaberton.
Vue sur les tourelles depuis le sommet du Mont Chaberton.
Une petite croix sommitale improvisée, au sommet du Mont Chaberton.
Comme d'habitude depuis un sommet, un petit tour d'horizon photographique s'impose (de la gauche vers la droite). Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo pour la voir entourée sur la photo correspondante.
On attaque vers l'Ouest, avec sur la ligne d'horizon, de gauche à droite : le Sirac, les Bans, le Mont Pelvoux, la Barre des Ecrins, la Montagne des Agneaux, la Grande Ruine, le Pic de la Grave, la Meije, la Tête du Vallon et les Pics de Combeynot. Sur la photo on voit des coureurs : elle a été prise pendant la Skyrace du Chaberton ! Difficile de na pas faire une pause, quand il y a une telle vue !
Un peu plus sur la droite, on a le secteur de Valloire, avec notamment : le Massif des Grandes Rousses, l'Aiguille du Goléon, les Aiguilles d'Arves, l'Aiguille de l'Epaisseur, la Pointe de Pierre Fendue, la Pointe des Cerces, le Mont Thabor, la Roche Bernaude, l'Aiguille de Péclet et l'Aiguille de Polset. Beaucoup d'autres sommets seront nommés dans les zooms qui suivent.
Quelques zooms des photos précédentes. Sur la ligne du haut, on retrouve les sommets principaux du Massif des Ecrins : le Mont Pelvoux, la Barre des Ecrins (4102 m, point culminant du massif), la Montagne des Agneaux et la Grande Ruine. Sur la deuxième ligne, on retrouve le Pic de la Grave, puis celle que l'on surnomme "la Reine des Ecrins" : la Meije, qui domine la Tête du Vallon, le Pic Ouest de Combeynot et le Pic Est de Combeynot. Sur la troisième ligne, on a, au fond à gauche : le Pic du Lac Blanc, le Pic Bayle (3465 m, point culminant du Massif des Grandes Rousses) et le Pic de l'Etendard (3464 m, dans les nuages), tous trois du Massif des Grandes Rousses. Au fond à droite : le Massif des Arves, avec l'Aiguille du Goléon, les Aiguilles de la Saussaz, l'Aiguille d'Argentière et les Aiguilles d'Arves, dont celle de gauche, l'Aiguille d'Arves Méridionale est le point culminant du massif, du haut de ses 3514 m. Sous le Massif des Grandes Rousses, on voit le Pic des Trois Evêchés. Sur sa droite, on a le Roc Termier, le Grand Galibier Sommet Est, le Grand Galibier Sommet Ouest, le Pic de la Moulinière, le Rocher de la Sauma et la Pointe des Cerces. Enfin, sur la dernière ligne, on a l'Aiguille de l'Epaisseur, la Pointe de Pierre Fendue, le Gros Grenier, la Roche du Bonhomme et la Grande Chible.
Toujours de gauche à droite, la Dent Parrachée, l'Aiguille de Scolette, le Mont Blanc (tout au fond), la Grande Casse (3855 m, point culminant du Massif de la Vanoise), la Grande Motte, l'Aiguille de la Grande Sassière, la Rognosa d'Estache, la Pointe Sommeiller, la Pointe de Ronce (3612 m, point culminant du Massif du Mont-Cenis) et très difficilement visible puisqu'il dépasse à peine, près du bord droit de la photo, le Grand Paradis (4061 m, point culminant du Massif du Grand Paradis).
En reprenant au niveau du Grand Paradis (qu'il faut être expert pour voir !), on a la Pointe de Charbonnel (3752 m, point culminant du Massif des Alpes Grées), juste sur sa droite, puis Rochemelon à l'autre bout de la crête et qui domine la ville de Suse.
Quelques zooms les sommets des photos précédentes. En haut : le Mont Thabor, le Pic du Thabor, la Roche Noire, le Cheval Blanc, la Pointe de la Sandonière et la Roche Bernaude. Dans le rectangle flottant de droite, on a l'Aiguille de la Grande Sassière (cachée dans un nuage), la Rognosa d'Estache, le Col Sommeiller, 3009 mètres d'altitude, un bel objectif en VTT par une belle piste et la Pointe Sommeiller. Sur la ligne du milieu, on a la Dent Parrachée, l'Aiguille de Scolette, le Mont Blanc, la Grande Casse, la Grande Motte et (bon là clairement sans l'aide d'un générateur de panorama, impossible de le savoir) le Mont Dolent, où les frontières de la France, de l'Italie et de la Suisse se rejoignent. Enfin, sur la dernière ligne, on a le Grand Paradis, la Pointe de Charbonnel et Rochemelon qui domine Suse de plus de 3000 mètres. En bas à gauche, un autre petit zoom du Grand Paradis, sans nuage.
L'Italie, avec la Punta Rognosa, sur la droite de la photo.
L'Italie, avec la Punta Rognosa, le Roc del Boucher, le Mont Viso (3841 m, point culminant du Massif des Alpes Cottiennes), partiellement caché par le Grand Glaiza. A gauche, on voit la station italienne de Sestrière.
On retrouve le mythique Mont Viso à gauche, puis le Pic de Rochebrune, les Pics de la Font Sancte et le Grand Bérard (3046 m, point culminant du Massif du Parpaillon).
On complète notre tour d'horizon en retrouvant le Grand Bérard à gauche, le vallon par lequel on est monté dans le trou au premier plan, Montgenèvre juste au-dessus et Briançon dans la vallée au fond à droite.
Quelques zooms des photos précédentes. En haut, on a la Tête de Moïse qui dépasse à peine, le Pic de Rochebrune, point culminant du Massif du Queyras du haut de ses 3321 m (sous cet angle il semble imprenable, mais la voie normale est pourtant relativement facile : course d'alpinisme PD-), le Brec de Chambeyron, le Pic Nord de la Font Sancte (3385 m, point culminant du Massif d'Escreins) et le Pic Sud de la Font Sancte. Au milieu à gauche : le Mont Viso. En bas à gauche : la Punta Rognosa. Enfin, en bas à droite : Montgenèvre.
Après une longue pause au sommet, qui est très reposant quand on y est seul (pour cela il faut plutôt venir en fin d'après-midi), il faut retourner à Montgenèvre. Pour cela, on commence par redescendre au Col du Chaberton.
On retraverse le plateau sommital pour redescendre vers le Col du Chaberton.
Magnifique redescente sur le Col du Chaberton (avec le Mont Thabor bien visible, au fond au centre).
Retour au Col du Chaberton.
Une fois de retour au Col du Chaberton, on redescend dans le Vallon des Baisses, on retraverse le Rio Secco, puis on revient au carrefour qui est en surplomb de la petite bergerie.
Descente du Col du Chaberton vers le Vallon des Baisses.
Après avoir retraversé le Rio Secco, retour en haut du ressaut en bas duquel se trouve le carrefour qui surplombe la petite bergerie. Sur la photo, il faut prendre le petit chemin de gauche (moins long que par la piste).
De retour au carrefour qui surplombe la bergerie, plutôt que de rentrer par le même chemin qu'à l'aller, on tourne à gauche pour rejoindre la bergerie et traverser une nouvelle fois le Rio Secco.
Descente vers la petite bergerie.
La petite bergerie, au bord du Rio Secco.
Une fois à la bergerie, en descendant le long du Rio Secco, on trouve rapidement un passage à gué qui permet de traverser. On continue alors sur le chemin en rive gauche du Rio Secco.
L'endroit où il faut traverser le Rio Secco, sous la bergerie, pour rentrer en rive gauche.
On descend alors en rive gauche du Rio Secco, par un petit sentier qui serpente entre les pins. Vers 1883 mètres d'altitude, une passerelle non indiquée sur les cartes IGN permet de traverser une fois encore le Rio Secco. On arrive alors à un passage à flanc de falaise, dont les aménagements ont bien souffert du temps.
Le long du Rio Secco, entre les pin.
La passerelle qui traverse le Rio Secco, vers 1883 m.
Le passage à flanc de falaise, dont les aménagements sont en piteux état (ce n'est pas dangereux pour autant).
On arrive ensuite très rapidement à un genre de grosse herse en travers du lit du Rio Secco, qui sert probablement à protéger la ville de Clavière des crues éclairs dues aux orages. A ce niveau, j'ai re-re-re-[...]-re-traversé le Rio Secco, mais ce n'était pas la peine. En restant en rive droite, une belle piste apparaît juste derrière la butte qui tient la herse, mais elle n'est pas indiquée sur les cartes IGN. Comme j'ai traversé, il a fallu que je retraverse au niveau des premières constructions le long du Rio Secco, vers 1800 mètres d'altitude, pour prendre la piste qui monte sur la droite et qui retourne à Montgenèvre.
Arrivée à la herse en travers du Rio Secco. C'est ici que j'ai traversé alors que ce n'était pas la peine. Il faut simplement continuer sur la piste qui part sur la droite de l'image.
Arrivée aux deux bâtiments le long du Rio Secco (je suis du mauvais côté du torrent), derrière lesquels se trouve la piste qui remonte sur Montgenèvre.
La piste qui remonte vers Montgenèvre et qui quitte la piste qui longe le Rio Secco sur la droite, vers 1800 mètres d'altitude.
La piste remonte vers Montgenèvre en passant au Village du Soleil, tout en faisant un bref passage d'environ 130 mètres en Italie.
Arrivée en Italie, pour quelques minutes seulement.
Une fois au Village du Soleil, on rejoint la route et le parking du départ se trouve alors environ 350 mètres plus loin.
Arrivée au Village du Soleil.
Retour au parking du départ.
Et voilà, cette superbe randonnée se finit déjà. La première partie, pour rejoindre le sommet, est assez physique, puisque c'est une montée sèche de presque 1300 mètres de dénivelé. Mais la récompense est à la hauteur de l'effort fourni : les ruines du Fort du Chaberton et la vue panoramique depuis le sommet en valent vraiment la peine.
Profil altimétrique
Tracé de la rando
Informations rando
Durée
5h 05min
Distance
17.86 km
Dénivelé
1379 m
Altitude max
3131 m
Altitude min
1792 m
Secteur
Montgenèvre
Massif
Cerces
Engagement
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Exposition
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Niveau physique
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En famille
OUI
Restrictions
Les ruines du Fort du Chaberton ne sont pas sécurisées.
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