Grand classique à ski de randonnée, la Pointe des Ratissières est bien moins fréquentée l'été. Ce petit sommet
occupe pourtant une position centrale entre le Col du Télégraphe et le Col du Galibier et permet ainsi de voir
une grande partie des itinéraires possibles sur Valloire.
Première approche
Au départ de Valloire, on ira d'abord aux Choseaux-Verneys par le fond de la vallée, avant de monter vers
l'ancienne arrivée du Téléski du Plan des Clos, puis au hameau du Vallon. On rejoindra alors le sommet de
la Pointe des Ratissières hors sentiers, avant de redescendre par l'arête qui passe par la Pointe des
Adrets. On rejoindra alors la face Est de la montagne pour récupérer une ancienne piste qui nous ramènera
à la piste qui monte au hameau du Vallon. Une fois de retour sur cette piste, on rentrera par le même
itinéraire qu'à l'aller.
Cet itinéraire commence depuis Valloire, on sort donc chaussures au pieds de chez soi. Il est néanmoins
possible d'aller se garer directement aux Choseaux-Verneys pour ceux qui voudraient économiser quelques
kilomètres à plat. En partant de Valloire, il faut prendre le chemin qui part de la Borgé et qui va à
la Cascade de l'Enfer.
La Chapelle Saint-Bernard, de la Borgé. Derrière le panneau de l'arrêt de bus, on voit le chemin
qui part à la Cascade de l'Enfer.
On arrive rapidement à la Cascade de l'Enfer
et l'on passe devant en traversant le Pont du Diable, pour rejoindre le Serroz.
En Juin 2017, il y a eu un gros éboulement à la Cascade de l'Enfer
et son visage a radicalement changé. Avant, la cascade sautait successivement de grandes parois rocheuses,
alors que maintenant, elle ressemble plutôt à un torrent très incliné.
On traverse ensuite le Serroz, puis les Clots, avant de continuer vers la Ruaz par la route qui continue
tout droit après les Clots.
Dans l'ordre de lecture : arrivée au Serroz, un ancien pylône du Télésiège 1 place du Crey Rond
à la sortie du Serroz, traversée des Clots et la route qui continue tout droit vers la Ruaz à la sortie
des Clots.
On arrive alors au hameau de la Ruaz, que l'on traverse jusqu'à la petite chapelle. Derrière cette dernière,
on prend le petit chemin sur la droite qui va aux Choseaux-Verneys. Après une petite passerelle qui enjambe
le Ruisseau Benoit, on arrive aux Choseaux-Verneys.
Dans l'ordre de lecture : arrivée à la Ruaz, la chapelle de la Ruaz (on voit le panneau qui indique
le chemin, juste derrière), le chemin entre la Ruaz et les Choseaux-Verneys et la passerelle qui enjambe
le Ruisseau Benoit (juste avant d'arriver aux Choseaux-Verneys).
Après la passerelle du Ruisseau Benoit, on monte aux Choseaux-Verneys par le petit chemin qui amène sur un
parking devant trois gros immeubles. En haut de ce parking commence le chemin qui monte vers l'ancienne
arrivée du Téléski du Plan des Clos, en passant devant la grande croix des Choseaux-Verneys.
Le parking des Choseaux-Verneys. On voit le début du chemin au fond de ce dernier. On voit également
la croix des Choseaux-Verneys sur la butte ensoleillée au centre de l'image.
Le chemin monte sans grande difficulté vers l'ancienne arrivée du Téléski du Plan des Clos. Pour les
habitués, ce chemin est emprunté par le Trail du Galibier.
Le chemin qui monte à l'ancienne arrivée du Téléski du Plan des Clos.Arrivée à l'ancienne arrivée du Téléski du Plan des Clos.
Juste derrière l'ancienne arrivée du Téléski du Plan des Clos, on arrive à une bifurcation.
Il faut prendre le chemin qui part tout droit, en direction du Vallon et des Ratissières.
La bifurcation au niveau de l'ancienne arrivée du Téléski du Plan des Clos. On voit le chemin à
prendre sur la droite.
On arrive alors sur la pite qui monte au hameau du Vallon. On remonte cette dernière, en coupant là où
c'est possible : dans le troisième lacet, un sentier continue tout droit pour couper les trois derniers
lacets avant que la piste ne traverse la face Est de la montagne en direction du Vallon et juste après
avoir rejoint la piste, un deuxième sentier monte directement au Vallon sur la droite en coupant les
derniers lacets qui sont directement sous le hameau. On arrive ainsi à un tout petit hameau de Valloire
encore partiellement habité et très peu connu des touristes.
Le début de la piste qui monte au Vallon.Au début de la piste qui monte au Vallon : un étrange replat sur la droite de cette
dernière.Le sentier qui continue tout droit dans le troisième lacet.Retour sur la piste, là où elle traverse la face Est de la montagne.Le deuxième sentier qui coupe la piste, sur la droite, juste après la barrière que l'on voyait au
fond sur la photo précédente.Montée au hameau du Vallon (on devine un toit en haut à droite) par le sentier qui coupe la piste.
Au fond à gauche, on voit le Grand Galibier.Arrivée au hameau du Vallon, constitué de seulement quatre maisons.
Le hameau du Vallon est vraiment tout petit, mais il y a encore des gens qui y vivent, l'été au moins.
Lors de mon passage il n'y avait personne, mais des traces de 4x4 étaient toutes fraîches. Sur les images
satellites de l'IGN, on voit également un véhicule stationné derrière la première maison.
Après avoir traversé le hameau (attention de ne pas s'y perdre, c'est un véritable dédale !),
il faut prendre la trace qui part sur la droite et plus précisément celle qui monte le plus. On arrive
alors rapidement à un genre de rigole dans laquelle coule de l'eau. Cette rigole part du Ruisseau
du Grand Began, tout proche, et amène de l'eau au hameau du Vallon. Le plus simple est de longer cette
rigole jusqu'au Ruisseau du Grand Began, pour ensuite rejoindre les ruines des Combes.
A la sortie du hameau du Vallon. Il faut prendre la grosse trace de terre au centre de l'image,
jusqu'à arriver à la rigole quelques dizaines de mètres plus loin.Regard en arrière sur le hameau du Vallon.
On longe ensuite la rigole en direction du Ruisseau du Grand Began, puis on traverse ce dernier pour
continuer vers les ruines des Combes.
Le chemin à suivre après le Vallon. Au point de vue de la photo, on est le
long de la rigole, en direction du Ruisseau du Grand Began. On devine la rigole à gauche du
trait rouge au premier plan. Le Ruisseau du grand Began est au fond de la petite combe, à droite.
Les ruines des Combes sont juste derrière la ligne de crête de gauche, où s'arrête de trait
rouge.On longe la rigole en direction du Ruisseau du Grand Began. Au début, j'ai cru que le ruisseau
avait fini par envahir un ancien chemin. Ce n'est qu'en regardant les images satellites que j'ai compris
que je n'avais pas marché le long d'un chemin, mais le long d'une rigole faite pour alimenter en eau le hameau
du Vallon.
Après avoir traversé le Ruisseau du Grand Began, en suivant les chemins de moutons qui restent à peu
près à la même altitude, on arrive très rapidement aux ruines des Combes.
Arrivée aux ruines des Combes.
Une fois aux ruines des Combes, on quitte alors ce qui ressemblait de loin à un chemin et on grimpe droit
dans la pente.
Montée droit dans la pente, au-dessus des ruines des Combes.
Vers 2500 mètres d'altitude, on arrive à un replat qui nous permet de voir le haut de cette partie
montante : l'antécime de la Pointe des Ratissières.
Le replat vers 2500 mètres d'altitude. En haut au centre, on voit l'antécime de la Pointe
des Ratissières. La pointe des Ratissières est cachée, juste derrière. Au fond à gauche, on voit
l'Aiguille de l'Epaisseur.
On continue donc de monter vers l'antécime, dans une pente soutenue, assez physique mais pas très technique.
Seule la toute fin est très caillouteuse et peut éventuellement être un peu casse-pieds sans bâtons pour
s'aider.
Fin de la montée à l'antécime de la Pointe de Ratissières. A cet endroit, il n'y a pas encore de
problème.Partie finale de la montée à l'antécime de la Pointe des Ratissières. C'est ici que les bâtons
sont bien utiles, même s'ils sont loin d'être indispensables.Arrivée à l'antécime de la Pointe des Ratissières, marquée d'un cairn.
Une fois à l'antécime, la Pointe des Ratissières est alors toute proche : il suffit de suivre la crête
sur la gauche pour arriver au pied du sommet tant convoité. Les derniers mètres, un peu plus verticaux,
ne posent pas de problème (même pas besoin de poser les mains).
Vue sur la Pointe des Ratissières (le pic le plus à droite sur la photo), depuis
l'antécime.Arrivée au pied de la Pointe des Ratissières, après avoir suivi l'arête.Arrivée au sommet de la Pointe des Ratissières (2865 m).
Comme d'habitude, voici un petit tour d'horizon photographique (de la gauche vers la droite) pour vous
présenter la vue. Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo pour
la voir entourée sur la photo correspondante.
En bas, sous l'Aiguille d'Argentière,
on voit également la Vallée des Aiguilles d'Arves et le Refuge des Aiguilles d'Arves.
Vue sur la Vallée des Aiguilles d'Arves. Au-dessus à droite du centre de la photo,
on devine le Refuge des Aiguilles d'Arves. Il est zoomé en bas à gauche de la photo.
Après une bonne pause au sommet, on attaque la redescente. Pour moi, la pause n'a pas été si longue que ça,
puisque j'avais commencé ma journée par le trajet Région Parisienne - Valloire. Je n'ai commencé la randonnée
qu'à 16h35, pour arriver au sommet à 18h50. Ca fait une belle première journée de vacances ! :P
Pour la redescente, on commence par revenir à l'antécime.
Redescente de la Pointe des Ratissières vers son antécime.Retour à l'antécime de la Pointe des Ratissières.
On continue alors sur l'arête Nord-Est, en direction de la Pointe des Adrets. L'arête est très arrondie et
"arête" est d'ailleurs un bien grand mot. Une fois encore, même hors sentiers et à assez haute altitude,
la difficulté technique reste très faible.
Début de la descente de l'arête Nord-Est, vers la Pointe des Adrets (la première pointe sur la
gauche de la photo).
Pendant la descente, j'ai vu des biches s'enfuir, plus bas sur la gauche, dans la Combe de Beaujournal.
Les biches dans la Combe de Beaujournal.
Après une descente dans des passages plus ou moins raides (mais jamais très difficiles), on arrive à
la Pointe des Adrets. Juste avant cette dernière, l'arête prend une forme de creux.
Descente sur la Pointe des Adrets (le dôme vert au-dessus du creux, pas la corniche de pierre
au-dessus à gauche).Dans le creux avant la Pointe des Adrets. Sur cette photo on voit bien que la Pointe des Adrets
(dôme vert) est plus haute que la corniche de pierre juste derrière.Arrivée au sommet de la Pointe des Adrets (2486 m).Vue sur la corniche de pierre (2481 m), depuis la Pointe des Adrets.Regard en arrière sur l'arête que l'on vient de descendre. La Pointe des Ratissières est la pointe
sous la limite ciel - nuage.Vue sur le Mont Thabor (au fond au centre)
depuis la Pointe des Adrets.
Après cette petite interlude sur la Pointe des Adrets, on continue notre descente de l'arête. On finit
ainsi par arriver au niveau de la petite borne IGN qui matérialise le point d'altitude 2406 m.
La suite de l'arête depuis la Pointe des Adrets.Descente de l'arête en direction de la borne IGN.Arrivée au point IGN 2406 m (sur la partie en haut à gauche de l'arête).
Une fois au repère IGN, il faut continuer sur l'arête jusqu'à arriver au-dessus de ce qui sont probablement
les vestiges d'une ancienne piste de ski. Il faut descendre au mieux de l'arête pour rejoindre cette piste.
On la suit alors jusqu'à retomber sur la piste de 4x4 qui monte au Vallon.
La fin de l'arête, au moment où il faut descendre sur la piste que l'on voit en bas à droite
(le trait sombre).Ce qui semble être une ancienne piste de ski et qui descend la face Est de la montagne.Arrivée sur la piste de la face Est de la montagne.Descente de la piste de la face Est de la montagne.Vue sur le Pain de Sucre (au centre de la
photo, sous la ligne d'horizon), en descendant l'ancienne piste de la face Est. Au fond à droite, on voit également
le Grand Perron des Encombres.Fin de la descente de l'ancienne piste de ski de la face Est de la montagne. On voit la piste de 4x4
en bas. Au début de l'itinéraire on était arrivé sur la piste au niveau du creux de gauche, pour la suivre vers
le haut de l'image.
Une fois de retour sur la piste de 4x4, j'ai pris sur la gauche, pour découvrir les lacets que j'avais coupé
à la montée. A la descente, on ne gagne pas trop de temps à couper ces lacets. En suivant la piste,
on revient ainsi à l'ancienne arrivée du Téléski du Plan des Clos.
De retour sur la piste qui monte au Vallon. On est ici dans la partie que l'on avait coupée à la
montée.Coucher de Soleil sur le massif de la Sétaz.Retour à l'ancienne arrivée du Téléski du Plan des Clos.
Une fois de retour à l'ancienne arrivée du Téléski du Plan des Clos, on revient au Choseaux-Verneys par
le même chemin qu'à l'aller.
Redescente sur les Choseaux-Verneys.Retour à la croix des Choseaux-Verneys.Vue sur les Choseaux-Verneys depuis la croix des Choseaux-Verneys.
Il suffit ensuite de revenir à Valloire par le même chemin qu'à l'aller : on passe la passerelle du
Ruisseau Benoit qui est juste après le troisième immeuble quand on revient aux Choseaux-Verneys, puis on
revient à la Ruaz, avant de retourner au Serroz, puis à
la Cascade de l'Enfer.
Dans l'ordre de lecture : la passerelle à la sortie des Choseaux-Verneys, le chemin qui retourne
à la Ruaz (celui de droite) après la passerelle, retour à la Ruaz et traversée de la Ruaz.Dans l'ordre de lecture : retour aux Clots (ce chalet à la particularité d'avoir une boîte aux
lettres qui est une réplique miniature de lui-même), retour au Serroz, le chemin en direction de
la Cascade de l'Enfer
(chemin de droite) à la sortie du Serroz et retour sur le Pont du Diable.
Après avoir traversé le Pont du Diable et admiré encore une fois
la Cascade de l'Enfer,
on rentre à Valloire en quelques minutes.
Retour à Valloire.
Et voilà c'est la fin de cette superbe randonnée sur un sommet oublié (l'été) de Valloire. Etant parti à
16h35, avec un petit quart d'heure de pause au sommet, je suis rentré vers 21h35, mais j'ai marché à un
bon train. Cela m'a permis d'avoir l'impression de gagner un jour de vacances, directement après mon
trajet depuis la Région Parisienne, mais je ne conseillerais pas vraiment de faire ça à n'importe qui,
car cet itinéraire reste tout de même théoriquement une belle randonnée à la journée (presque 1500 m de
dénivelé, ce n'est pas rien !). Entre cette première randonnée et la route, j'ai très bien dormi en
rentrant ! Quoi qu'il en soit, cet itinéraire à l'écart de la foule, hors sentiers mais ni très technique
ni dangereux, est parfait pour profiter d'un petit moment de montagne en toute sérénité.